Au top 1000 des revenus moyens, seulement DOUZE communes bretonnes...

Source : Revenus fiscal moyen de référence par commune - d'après les chiffres de la DGFP publié par le site Investirama (lien ci-après).

Le site Investirama offre en ligne une liste de communes de France classées par revenu fiscal moyen de référence en fonctions des déclarations d'impôt sur le revenu de l'année 2009.

Poussé par une curiosité citoyenne et évidemment malsaine, j'ai rapidement consulté les 1000 premières, et je n'y ai trouvé que douze communes bretonnes. Leur petit nombre parmet d'en donner sans peine la liste :

Dans les Côtes-d'Armor : 1

Il s'agit de la commune de Trévou-Tréguignec, avec un revenu fiscal moyen de référence de 52 216 € calculé sur 765 foyers fiscaux. Elle se situe au 129ème rang pour l'ensemble de la France.

Dans le Finistère : 3

Il s'agit des communes de Carantec, Bohars et Tréflez, avec des revenus fiscaux moyens de 40517 € (1965, 489ème), 36112 € (1603, 906ème) et 35542 € (480, 987ème), les chiffres entre parenthèses donnant respectivement le nombre de foyers fiscaux concernés et le rang en France.

Dans l'Île-et-Vilaine : 2

Il s'agit de Saint-Grégoire et Cesson-Sévigné, avec des revenus fiscaux moyens de 41030 € (4223, 469ème) et 36190 € (7580, 689ème).

Dans la Loire-Atlantique : 4

Il s'agit des communes de Saint-Molf, Sautron, Sucé-sur-Erdre et Basse-Goulaine, avec des revenus fiscaux moyens de référence de 43414 € (1146, 347ème), 43035 € (3363, 364ème), 40288 (2964, 506ème) et 36888 € (3646, 813ème).

Dans le Morbihan : 2

Il s'agit des communes de Sainte-Brigitte et d'Arradon, avec des revenus fiscaux moyens de 42374 € (91, 396ème) et 37568 € (2761, 239ème).

A titre de comparaison, pour la Bretagne, on notera que le revenu fiscal moyen par département était (déclarations 2009) de 21 088 € pour les Côtes-d'Armor, 21 698 € pour le Finistère, 23170 € pour l'Ille-et-Vilaine, 23 441 pour la Loire-Atlantique et 21 675 € pour le Morbihan.

Nos trois "métropoles" affichent un revenu fiscal moyen de référence de 19 513 € pour Brest, 23 558 € pour Nantes et 22 556 € pour Rennes, des chiffres proches de leur moyenne départementale, dans lequel elles pèsent il est vrai d'un certain poids.

En portant le regard plus loin, on peut remarquer que le département de la Ville de Paris compte 12 de ses arrondissements dans le top 1000 des revenus moyens dont 5 avec des revenus fiscaux de référence moyens supérieurs à 50 000 €, que les Hauts-de-Seine en comptent 17 dont 7 au-dessus de 50 000 €, les Yvelines 85 dont 36 au-dessus de 50 000 €, mais aussi la Marne avec 123 communes dans le top 1000 dont 14 avec des revenus fiscaux moyens de référence de plus de 50 000 €.

De quoi comprendre que les rapports d'inégalités internes à la Bretagne n'ont rien à voir avec les rapports d'inégalité entre la Bretagne et la région parisienne et à l'intérieur notamment de celle-ci et de quelques autres régions.

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Précautions de lecture.
On remarque que les villes bretonnes au plus fort revenu fiscal moyen de référence ne sont pas des grandes villes, mais des villes situées  dans leur proximité ou sur la côte, de taille moyenne ou petite, voire très petite. Dans ces dernières notamment, il peut suffire d'un ou quelques "gros contribuables" pour faire monter spectaculairement la moyenne. N'en déduisons donc pas - et c'est vrai plus généralement - que les villes citées comportent une forte proportion de foyers fiscaux très aisés...

Ne pas oublier dans le même esprit qu'il ne s'agit pas d'un classement des villes en fonction du revenu total de leurs habitants, où ces communes n'auraient aucune chance de figurer, mais d'un classement de moyennes de revenus par habitant, qui fait ressortir l'attrait de bon nombre de foyers fiscaux aisés pour des communes paisibles et aérées proches des grands centres ou de sites naturels agréables.