Connu mondialement pour ses recherches et travaux en anthropologie et ethnologie, et célèbre auteur de Tristes Tropiques, père du structuralisme, a déployé une activité scientifique, mais aussi politique dans sa jeunesse et culturelle au sens le plus large, toute sa vie.
Analysant, pendant son séjour aux États-Unis, les causes de la défaite française de 1940, il pense - selon sa remarquable biographe Emmanuelle Loyer1 - que "l'affaiblissement de la France a été causé par une centralisation trop forte, héritée de l'ère napoléonienne (...) et que depuis longtemps déjà, cette sur-concentration parisienne est cause de bien des dommages, et il se montre favorable à une décentralisation poussée".
Dans le même esprit, peut-on dire, il se prononce à la même époque pour l'indépendance des colonies et/ou, en Afrique du Nord, la pleine citoyenneté de tous les habitants.
La France politique a maintenu les inégalités de droits, et a dû finalement reconnaître les indépendances.
Elle décentralise à contre-coeur et en dépit du bon sens (réforme territoriale). Il serait sûrement de son intérêt de revoir à temps sa copie dans le sens souhaité par Lévi-Strauss.
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(1) - Lévi-Strauss, chez Flammarion (2015), par Emmanuelle Loyer. Page 297.