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SH - Modalités vieillissement copieDans le premier article, nous avons constaté le poids croissant des tranches d'âge les plus élevées.

Le graphique ci-contre, élaboré par mes soins à partir des données chiffrées du même document original de l'INSEE nous en apprend un peu plus.

A la fin des trente années de l'après-guerre, le taux de natalité reste très élevé mais sa décroissance a commencé et va s'accélérer pour le stabiliser au cours des vingt dernières années. C'est aussi la fin des apports extérieurs massifs de population, qui correspondent pour l'essentiel à des arrivées de jeunes (pointillés verts avec échelle de lecture à droite du cadre). Le solde migratoire de notre commune devient légèrement négatif. Même réduit, le taux de natalité concourt à une croissance modérée puis à la stabilisation des dernières années, aidé par l'accroissement de la durée de la vie. Mais les nouveaux Herblinois des premières décennies sont arrivés à l'âge de la retraite1, et le taux de mortalité commence à doucement à s'élever.

Beaucoup de retraités et de veuves (elles-mêmes souvent retraitées) restent dans leur logement, que leurs enfants ont quitté, et dont les dernières mensualités sont réglées depuis longtemps. ConstrucTillay 004Le nombre moyen d'occupants par logement herblinois passe en quarante ans de 3,8 personnes à moins de 2,3. La majorité des logements (63,8 %, dont plus des quatre cinquièmes construits avant 1990) n'en restent pas moins des logements de quatre ou cinq pièces ou plus.

L'évolution de la société fait aussi son oeuvre : en dix ans seulement, les ménages d'une seule personne sont passés de 27,6 à 34 % du total (dont un tiers d'hommes). Et si le nombre des familles mono-parentales a peu progressé (autour de 1 800), celui des couples sans enfant est passé de 36,8 à 42, 6 %.

Cette évolution n'est pas simplement à constater. Elle est en effet lourde de risques pour la cohésion de la ville et de ses quartiers, et certains de ses aspects posent de vrais problèmes de choix à d'autres échelles. Faut-il inviter systématiquement les jeunes à aller voir ailleurs ? Faut-il mordre un peu plus chaque année sur un environnement rural qui a ses habitants, ses richesses et aussi ses limites ? Faut-il densifier la population déjà urbanisée ou étendre de proche en proche les réseaux de routes, de transport en commun, d'électricité, d'eau, de courrier, etc ?

Mais "Pourquoi construire tant de bureaux et d'espaces consacrés aux commerces et aux services ?".

Si un Herblinois sur trois peut travailler dans sa propre ville, si moins de 3 % doivent travailler hors de la zone d'emploi de Nantes, et si le chômage est moins fort chez nous qu'il y a dix ans, cela n'est peut-être pas seulement dû au hasard ?

Allez, au prochain article sur le sujet !

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(1) - En 2009, les retraités constituent 27,1 % de la population herblinoise, contre 19,5 % dix ans auparavant.

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Illustration (en bas) : collectif en construction dans le quartier du Tillay (rue des Bas Moulins). Même sans enthousiasme, les Herblinois des quartiers à dominante pavillonnaire acceptent plus facilement les constructions en retrait, pas trop hautes, qu'un rideau d'arbres ou l'utilisation d'une déclivité naturelle cache en partie aux regards. La présence de parkings intérieurs de dimension suffisante leur semble un "plus" normal.
En cliquant sur le graphique du haut, vous en obtiendrez une version plein écran plus lisible. En cliquant sur l'image du bas, vous aurez accès à un petit diaporama consacré à la rue des Bas Moulins.

 

Tag(s) : #Vie de la Ville
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