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Ce n'est pas tout à fait un scoop, mais ça valait le coup de rechercher et de produire des informations précises.

Suivant la méthode suivie pour les liaisons externes de la Bretagne, et notamment les liaisons entre Brest et onze autres villes françaises, j'ai examiné les premières liaisons ferroviaires de la journée du 27 mars (à partir de 6h du matin) entre douze villes de Bretagne, réparties sur tout notre territoire : Brest, Morlaix, Saint-Brieuc, Saint-Malo, Rennes, Nantes, Redon, Saint-Nazaire, Vannes, Lorient, Carhaix et Quimper.

Les deux illustrations de cette page rendent compte succinctement de cet examen.

Bretagne trains 2 du 26-03-14Sur la carte du haut, la couleur associée au point de localisation des villes va de l'orange au noir lorsque le rapport moyen des durées de trajet entre la ville et les onze autres traduit une plus grande lenteur du train. Le record de noirceur est détenu par Carhaix (1.87 fois la durée moyenne des trajets routiers, mais ce n'est pas de sa faute !), et Rennes est la mieux desservie (0.95 fois la durée moyenne des trajets routiers). La Bretagne péninsulaire, un peu moins Quimper, est particulièrement affectée par la lenteur des dessertes ferroviaires, mais aussi Saint-Malo et Saint-Nazaire, un peu à l'écart des lignes principales. 

Carhaix surtemps trainLe graphique du bas détaille les rapports de durée des trajets en train par rapport à celle des trajets en voiture, entre Carhaix et les autres villes bretonnes.

Ces écarts sont scandaleux dans un pays qui engage allègrement des dizaines de milliards d'euros pour relier en  trois heures ou moins Paris au coeur des régions et y étendre son rôle de "métropole", avec les remerciements et le cofinancement des intéressées !

Au passage, ces chiffres donnent aussi à réfléchir sur les causes de la situation du centre de la péninsule, cette mauvaise desserte s'ajoutant à la longue saignée démographique dont les conséquences sont loin d'être corrigées aujourd'hui. 

Notons bien aussi que la centralisation des transports est à l'origine à la fois de la désertion de nos campagnes au profit notamment de l'Île-de-France (et non de nos propres bourgs et villes comme ailleurs en Europe), et d'une desserte de la Bretagne écartelée entre un parcours nord et un parcours sud, et dépourvue des transversales qui auraient permis d'irriguer l'entre-deux.

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Les tableaux détaillés à partir desquels ont été réalisées ces illustrations seront publiés ultérieurement (il y a un peu de ménage à y faire).



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Tag(s) : #Transports
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