Grand Paris sans complexe : la CCIP veut neutraliser les alternances politiques !

Pendant que des Bretons se rongent les sangs à l'idée de desserrer le verrou parisien sur leurs transports ferroviaires et aériens, la Chambre de Commerce et d'Industrie de Paris (CCIP) entend se prémunir contre tout revirement ou simple allongement des délais dans la réalisation du Grand Paris et de ses prolongements.

Elle en a rêvé, Sarko le lui a promis, les autorités locales bavent de désir devant cette perspective. Il ne faudrait pas que des revirements politiques ou des contraintes financières remettent en cause cette nouvelle étape de la centralisation au profit de la "région capitale" (selon le titre qu'elle s'octroie).

Ceux que cette présentation effarouche prendront connaissance avec intérêt du bref document accessible par un clic sur la plage bleue ci-dessus.

Ils y liront en clair à quel point le Grand Paris et tous les réseaux qui y mènent ont pour unique objet la prospérité et le rayonnement de cette capitale et plus encore de ses pompes à finances, noblement appelées "entreprises".

On y devine à peine en arrière-plan l'existence d'une France "provinciale" digne d'intérêt.

On y mesure sans peine la place des transports centralisés dans le fonctionnement et le renforcement du système.

On n'imagine pas que d'autres réseaux puissent valoriser d'autres centres et contribuer à un meilleur vivre ensemble global.

Et les deux grosses craintes sont que les pouvoirs publics ne respectent pas les délais et qu'ils mettent davantage à contribution "les entreprises". Celles-ci mettent lourdement en avant les contributions qu'elles acquittent déjà, en oubliant au passage que leur prospérité est largement prélevée sur les consommateurs de la France entière, qu'ils veulent donc aussi faire payer en tant que contribuables !

Les moratoires, ce n'est pas pour les bénéficiaires de la France francilienne...