Pour en finir avec l'accès privilégié aux lignes aériennes directes...

Quand on habite Nantes ou à moins d'une heure de Château-Bougon, on ne dispose pas des mêmes possibilités de lignes aériennes directes qu'à Paris, Mais on dispose de plus de possibilités que partout ailleurs en Bretagne. C'est pourquoi Nantes-Atlantique est l'aéroport breton qui - en proportion bien sûr - assure le moins de liaisons avec Paris. C'est une question de dimension du "bassin de clientèle".

Ce qu'ont du mal à comprendre les adversaires du transfert de Nantes-Atlantique à N.-D.-des-Landes, c'est que ce transfert va permettre d'améliorer l'accès à ces lignes directes pour les passagers auxquels la localisation actuelle de Nantes-Atlantique impose un handicap de 20 à 40 mn pour l'accès à l'aéroport (davantage à certaines heures avec la traversée de la Loire). C'est-à-dire (à la louche) au million et demi de passagers potentiels qui habitent actuellement à plus d'une heure et moins de 3 h de Château-Bougon, et qui - en fonction de leur destination - trouvent souvent aujourd'hui plus avantageux, seul possible ou simplement moins risqué de prendre à Lorient, Quimper, Rennes , voire Brest ou Lannion, un premier avion pour Paris avant leur trajet principal.

En facilitant ainsi l'accès aux lignes directes, le transfert de l'aéroport au nord favorisera une meilleure fédération de la demande locale de lignes, et rendra ainsi possible de proche en proche l'ouverture de lignes directes nouvelles, et une diminution du nombre des navettes aériennes ou ferroviaires entre la Bretagne et Paris. Ce dont chacun ne pourra que se féliciter, pour toutes sortes de raisons, sauf peut-être ceux qui tirent profit de la répartition actuelle du trafic.

C'est cette localisation géographique plus étendue des bénéficiaires de lignes directes qui ringardise la plupart des arguments avancés en faveur du maintien de l'aéroport sur son site actuel. Pourquoi agrandir le hall, allonger la piste, en créer une perpendiculaire sans changer la localisation de l'équipement, perspective prioritairement présente dans les esprits depuis plus de quarante ans, n'en déplaise à ceux qui - si j'en juge par les photos qu'ils diffusent avec une évidente satisfaction - ne savent plus à quels seins se vouer...