Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Picsou cfdt NordSarkozy est un "réformateur". Il a été le premier président de toutes les républiques françaises à arroser son élection - le soir-même ! - avec les Français les plus riches, réunis dans un palace parisien. Avant de prendre des vacances en compagnie de quelques-uns d'entre eux, sur un yacht de 60 mètres...

Et puis il s'est mis au travail. Voici à titre d'exemples quatre de ses "réformes" :

     . le renforcement du "bouclier fiscal" (qui rembourse désormais aux plus riches la part de leurs impôts et contributions sociales qui dépasse la moitié de leurs revenus(1) ...(ou plutôt : plus de la moitié des revenus qu'ils n'ont pas mis à l'abri dans les paradis fiscaux ou dans ces  "niches fiscales" que vous ne connaissez pas mais que leurs fiscalistes connaissent bien, à tel point que beaucoup de ces riches ne demandent même pas le bénéfice du "bouclier") ;   

      . la multiplication des niches fiscales, justement, qui sont maintenant au nombre de 486, contre 418 il y a cinq ans (Chirac n'est pas blanc !), et qui coûtent désormais chaque année 73 milliards d'euros au budget de l'Etat : cent fois le coût du bouclier fiscal !

     . la "défiscalisation des heures supplémentaires" qui permet de déclarer comme telles - donc de faire échapper à l'impôt - des revenus supplémentaires versés aux bons (et hauts) salariés, ou une partie des revenus qui leur était déjà versés ;

     . l'énorme réduction des impôts sur les successions et donations, qui profite pour l'essentiel aux dynasties de milliardaires, dont les descendants ont l'assurance, grâce à Sarko, de rester aussi riches sans avoir d'autre effort à faire que d'être nés.

Ce pouvoir se donne des airs de rigueur, en supprimant des demi-parts de quotient familial ou des déductions d'intérêts plus justifiées que - par exemple - l'exonération d'investissements outre-mer. Comment serait-il crédible ?

Et c'est le même qui nous demande de travailler plus longtemps pour gagner moins (en salaires ou en retraites) ?

Avant de parler de solidarité, qu'il s'occupe de justice : le gras est dans les coffres(2) !

 

(1) : Avant Sarko, le prélèvement pouvait atteindre 60 % des revenus, et la "protection" des riches ne concernait pas leurs contributions sociales, dont ils sont en pratique exonérés aujourd'hui, alors qu'elles sont payées à la source par les salariés et retraités.

(2) : Documentation : voir notamment Le Président des Riches, de Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot (Collection Zones, Ed. La Découverte, 222 pages, 14 €).

Illustration : extrait d'un tract de la CFDT Crédit du Nord.

Tag(s) : #Economie
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :