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Le radeau de la Méduse. Tableau de Géricault,  peint en 1818-1819.

Le radeau de la Méduse. Tableau de Géricault, peint en 1818-1819.

Je ne sais pas pourquoi (vous n'êtes pas obligés de me croire !), les ralliements à Macron, dont les média nous proposent scrupuleusement la chronique quotidienne, me font penser ces derniers temps au radeau où 147 naufragés de la frégate La Méduse en 1816 trouvèrent refuge avant d'y mourir pour la plupart de faim, de maladie, de noyade, ou pire1.

D'Auxiette et Le Drian à Valls ou Attali, en passant par Bayrou, Douste-Blazy, Dominique Perben et bien d'autres annoncés, les nouveaux passagers d'en Marche sont-ils "ralliés" ou ont-ils adopté, "une attitude responsable", comme dit Valls? On peut rétrospectivement poser la question aux naufragés qui s'entassaient sur le radeau de La Méduse ! Leur premier souci était de s'accrocher à un univers qu'ils n'avaient pas envie de quitter !

Je suis frappé aussi par une autre ressemblance : le drame serait dû à une faute de navigation qu'un capitaine expérimenté n'eût pas commise.

L'abondance sur le navire jacobin de prétendants capitaines plus intéressés par les avantages du poste et du commandement que par la navigation et la destination des passagers peut expliquer aussi le naufrage auquel nous assistons en direct. La manière dont l'équipage et son encadrement sont cooptés par des organisations obéissant à d'autres intérêts que ceux des passagers lambda fait évidemment aussi partie de cette explication.

Une certitude, le radeau macronien ne pourra pas conduire à bon port tous ceux qui y cherchent aujourd'hui refuge, en venant ou en rêvant d'horizons à compatibilité limitée.

Est-il raisonnable de le surcharger d'espérances ?

Je me demande si je ne deviens pas partisan du vote blanc assorti de la récusation des candidats présentés, obligeant les partis à tenir compte réellement et durablement des intérêts et des aspirations des électeurs.

___________________

(1) - Le brick L'Argus, qui faisait partie de la même mission que La Méduse, ne recueillit que 15 survivants en arrivant sur zone deux semaines plus tard. Un délai trop bref pour être compatible avec une mort de faim massive. La déshydratation, la maladie, l'angoisse et les noyades ont sans doute tué davantage.

 

Tag(s) : #Centralisation, #Politique, #Élections, #Histoire, #Médias, #Territoires
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