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En réponse aux millions de manifestants et à l'inquiétude partagée par une grande partie de la population, le gouvernement Sarkozy-Fillon a accéléré le vote de la "réforme" des retraites au Sénat, arrachée vendredi par un vote bloqué sur les seules dispositions proposées ou acceptées par lui, et par la réunion très inhabituellement rapide (lundi !) de la commission mixte Assemblée - Sénat qui, dans ces conditions, ne devrait pas tarder à adopter un texte commun.
Il reste donc deux jours au Parlement pour prouver qu'il sert à quelque chose dans ce "débat".
La hâte de Sarkozy est d'autant moins défendable que ses amis évoquent désormais l'ouverture d'un grand débat en ...2013 sur l'avenir des retraites. Le dialogue après le coup de force ? Ou l'aveu de la docilité aux ordres des "marchés ?"
De coups de force en scandales, de circulaires illégales en écoutes arbitraires, des nominations de copains et des décorations-pourboires à une justice tenue en laisse, des médias contrôlés aux collectivités locales mises à genoux, la logique jacobine montre jusqu'où elle peut mener en concentrant tous les pouvoirs. La démocratie en France est de nouveau à la dérive.
Et c'est maintenant de sa défense qu'il faut sans doute se préoccuper le plus !...
L'UMP invitait naguère les Français à imaginer la France d'après. Ce n'était déjà pas très séduisant. Mais l'inquiétude était justifiée.